L'équilibre entre la mémoire et l'oubli dans "Hiroshima mon amour"

Un des thèmes majeurs dans le film "Hiroshima mon amour" est l’importance d’un équilibre entre l’oubli et la mémoire.  Les deux contextes principaux de ce thème sont l’histoire de la bombe à Hiroshima et l’histoire du premier amour entre la française et l’allemand à Nevers.  Le film suggère que nous, comme individuels et surtout comme une société, avons la responsabilité de se souvenir du passé.  D’un autre côté, le film aussi souligne l’importance de l’oubli, pour guérir nos blessures.  Le film présent l’idée de l’équilibre entre la mémoire et l’oubli dans un contexte collectif à Hiroshima et dans un contexte personnel à Nevers.

        La première partie du film se concentre sur l’importance de se souvenir du passé à Hiroshima, pour préserver les gens morts et pour pouvoir apprendre de nos erreurs, au niveau historique.  La française parle du musée à Hiroshima et des reconstitutions cinématographiques, qui veulent préserver les objets, les expériences, et les émotions d'Hiroshima.  Nous voyons aussi une scène du film dans lequel la française joue, qui montre “des machinistes portant des pancartes en différentes langues…'JAMAIS PLUS HIROSHIMA’” (63).  Ce film international veut assurer que la nouvelle génération apprenne la paix à travers des horreurs de la guerre que ses parents ont causé.  Mais si la société oublie la guerre, on peut la répéter.  La mémoire peut aussi préserver les personnes qui sont mortes pendant la guerre, comme les habitants d’Hiroshima et l’amant allemand de la française.  Elle explique cette connection entre Hiroshima et Nevers, l’importance de se souvenir, quand elle dit, “De même que dans l’amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier, de même j’ai eu l’illusion devant Hiroshima que jamais je n’oublierai.  De même que dans l’amour” (28).  Elle explique qu’on sent responsable de n’oublier jamais les choses émouvantes, comme l’amour et la guerre, mais elle admet que c’est une illusion, parce que éventuellement tout le monde oubli le passé.

        Le film montre le rôle important de l’oubli dans la vie.  Se souvenir de tout est comme vivre dans le passé; on doit oublier au moins un peu pour adoucir la tristesse et continuer avec la vie.  Un exemple de l'importance d'oublier est à Hiroshima: les survivants et les habitants, en contraste avec les touristes et les metteurs en scène, ont besoin d'oublier du catastrophe de la bombe pour guérir émotionnellement et reconstruire sa ville.  C'est impossible pour ces gens d'oublier la "leçon" parce qu'ils vivent avec ce douleur chaque jour.  Une autre exemple se trouve dans le personnage de la française, qui doit oublier son amant allemand pour pouvoir guérir et aimer encore.  Près de la fin du film, les personnages principaux parlent beaucoup de l’oubli et l’amour.  La française (quand elle parle à soi-même dans le miroir) s’adresse à son amant mort: “Regarde comme je t’oublie….Regarde comme je t’ai oublié.  Regarde-moi” (110).  Et puis, un peu plus tard, quand elle quitte le Japon et son amant japonais, elle lui dit, “Je t’oublierai!  Je t’oublie déjà!  Regarde, comme je t’oublie!  Regarde-moi!” (124).  Les similarités entre ces deux scènes montre que, pour la française, souvenir est une manière d'honorer une relation.  Elle se sent qu’elle a trahi l’allemand parce que elle a raconté son histoire à quelqu’un d’autre pour la première fois, et en racontant l’histoire elle se rend compte de qu’elle a oublié son amour et qu’elle n’y pense pas très souvent.  Cependant, quand ses souvenirs de l’allemand et sa morte étaient frais, elle voulait mourir.  Elle est hanté par le souvenir de son amour et son bonheur à Nevers, qu’elle ne peut pas capturer.  De façon similaire, quand elle part en disant “je t’oublie déjà” au japonais, elle lui dit, d’une manière, qu’elle va continuer sa vie sans lui.  Mais elle pense qu’oublier des choses émouvantes est terrible.  Elle dit, “J’ai essayé de lutter de toutes mes forces contre l’oubli….J’ai lutté…contre l’horreur de ne plus comprendre du tout le pourquoi de se souvenir.  Comme toi, j’ai oublié” (32).  Le japonais explique comment le souvenir et l’oubli vont affecter son impression de la française quand il dit, “Dans quelques années, quand je t’aurai oubliée…je me souviendrai de toi comme de l’oubli de l’amour même.  Je penserai à cette histoire [l’histoire de son amour pour l’allemand] comme à l’horreur de l’oubli” (105).   Le japonais comprend que même si elle oublie le passé, elle ne peut pas le perdre vraiment parce que son passé a changé son identité.  

    Dans le film, les deux histoires centrals qui reflètent l’équilibre entre la mémoire et l’oubli sont le désastre de la bombe et l’amour tragique de la française.  Ces deux histoires, qui ont passé pendant la deuxième guerre mondiale, sont appelé par le nom du lieu ou ses évènements ont passé, Hiroshima au Japon et Nevers en France.  Nevers représente une histoire personnelle, que la française a maintenu privé, et il représente pour elle la relation entre l’amour, l’oubli, et la mémoire.  D’autre part, Hiroshima représente une histoire collective, toutes les souvenirs d’une ville du désastre, et tous les expériences partagés par les personnages principaux, la française et le japonais.  Hiroshima, le site du désastre, est le lieu ou les gens se rencontrent: les touristes, les survivants, et les metteurs en scène viennent pour se souvenir de la guerre et honorer la paix; les personnages principaux s'y connaissent par hasard et deviennent amants et confidents.  Le symbolisme des mots “Nevers” et “Hiroshima” est montré par les dernières lignes du film: la française dit au japonais, “Hi-ro-shi-ma.  Hi-ro-shi-ma.  C’est ton nom” et il répond, “C’est mon nom.  Oui….Ton nom à toi est Ne-vers.  Ne-vers-en-France” (124).  Ces lignes reflètent l’idée de l’équilibre entre le souvenir et l’oubli: les amants peuvent oublier l’un de l’autre, mais la mémoire est préservé parce que les deux sont changés pour toujours par ses expériences ensemble.

        Le film "Hiroshima mon amour" examine la valeur de la mémoire et de l'oubli, et montre qu'un équilibre entre les deux fait partie de la condition humaine.  L'oubli et la mémoire vont de pair.  Sans les souvenirs, on répète les mêmes erreurs, on ne mûrit pas émotionnellement, et on ignore la responsabilité aux personnes qui sont mortes.  Sans pouvoir oublier, les tristesses ne s'adoucissent pas, et on vit dans le passé.  L'équilibre délicat entre la mémoire et l'oubli est essentiel pour la société entière, et pour les individuels.